Décès de Paul Havard, figure emblématique du réseau Cuma
Nous venons d'apprendre le décès de Paul Havard, militant de la JAC et fondateur du réseau Cuma à l'Ouest.
renouvellement des générations
Le renouvellement des générations est un vrai défi pour l’agriculture avec une perspective de départ en retraite de 50% des agriculteurs français d’ici 2030. Or, le taux de renouvellement actuel est de 2 installations pour 3 départs. C’est aussi un sujet d’interrogation pour les Cuma et sur l’avenir de leur modèle.
Les Cuma sont une réponse collective au renouvellement des générations. En constituant un outil d’entraide et en aménageant un contexte d’accueil favorable, la Cuma peut prendre toute sa part dans ce défi partagé, en lien avec les autres acteurs agricoles dont l’installation-transmission est le cœur de métier.
Une Cuma, pour un ou une nouvelle installé, c’est plusieurs coups de pouce.
Aujourd’hui, la France est leader européen des charges de mécanisation. Ce poste grève les modèles économiques des nouveaux installés.
Avec un taux d’endettement moyen de 192 000 euros par exploitation l’économie que permet la Cuma permettant de réduire les charges de production de 30% constitue un réel gain pour le nouvel installé.
Dans un débat organisé par l’ESS sur le thème “Avoir 30 ans en 2030” un jeune agriculteur en Cuma disait « Quand on pense à l’agriculture, on pense souvent à l’isolement, mais en Cuma, on a un vrai lien social. Pour les jeunes hors cadre familial, la Cuma est un véritable appui, et c’est un vrai lieu d’inclusion. C’est ce collectif apprenant qui m’a permis de construire mon système d’exploitation. »
Nombreux sont les agriculteurs “non issus du milieu agricole” pouvant témoigner que leur installation a été facilitée, voire permise, par la présence d’une Cuma dans leur voisinage.
S’installer et avoir avec soi le collectif de la Cuma rassure les banques sur le projet d’installation, avec un premier élément de sécurité qui est la réduction de l’investissement total et la réduction de la prise de risque.
En outre, sur le taux d’endettement du nouvel installé, la banque considérera le coût des matériels, ce qui chiffre rapidement, alors que si l’installation se fait en Cuma, c’est le montant des parts sociales qui est pris en compte. C’est un coup de pouce indéniable pour obtenir son financement.
En moyenne, une Cuma compte une vingtaine d’agriculteurs membres, un collectif avec
chacun ses sensibilités et aussi ses pionniers. L’échange permet la mutualisation de
compétences, l’émergence de nouvelles pratiques, d’innovations, d’une entraide.
Donner envie d’agriculture aux urbains et aux jeunes ? Partir s’engager six mois dans l’agriculture à l’image du service civique ? C’est le pari du volontariat agricole lancé fin 2022 dans le réseau Cuma, en partenariat avec l’association In Site et avec le soutien de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche au Ministère de l’Agriculture.
Déclinant en version agricole le modèle du volontariat rural créé par In Site, ce dispositif d’engagement a pour objectif d’offrir une expérience de 6 mois auprès de groupes d’agriculteurs dans leurs exploitations ou dans les Cuma, et auprès des fédérations de Cuma. Sur des missions en lien avec le développement agricole et rural, le développement de l’emploi, et l’installation en agriculture, les volontaires seront hébergés dans les communes rurales en partenariat avec les collectivités territoriales.
Trois territoires pilotes sont de la partie en Aveyron, en Pays de la Loire et en Grand Est.
Les premières missions des volontaires consistent en la création de liens entre maraîchers nouvellement installés et les collectifs d’agriculteurs, une expérience d’immersion en exploitation agricole, ou encore l’animation d’un tiers lieux agricole et rural. Dans le cadre de l’étude d’impact 2021-2022 d’InSite concernant le volontariat rural, 22% des jeunes impliqués pendant six mois dans un village restent sur place après leur mission. Ils trouvent un emploi dans la continuité de la mission ou ils choisissent de s’installer sur le territoire. Des chiffres encourageants face au défi de créer des vocations et donner envie d’agriculture à toute la société.
Forte de cette expérimentation en cours, la Fédération nationale des Cuma demande à ce que la législateur crée un dispositif d’engagement propre à l’agriculture dans le Code du service national. Il s’agit d’une part d’ouvrir le service civique aux groupes d’agriculteurs, mais également de prévoir qu’il soit ouvert aux plus de 25 ans pour répondre aux désirs de reconversion professionnelle.
Pour Pierre Supervielle, Secrétaire général adjoint de la FNCuma “cette expérimentation est un retour à nos racines, nous qui avons accueilli en leur temps les objecteurs de conscience, qui ont bousculé et fait avancer le mouvement Cuma. Le défi de renouveler les générations ne peut se faire sur le seul périmètre de notre secteur agricole. Nous devons être imaginatifs et sortir des cadres”.
Pour Thibault Renaudin, Fondateur et Délégué général d’InSite “ce projet est en adéquation parfaite avec la démarche de notre mouvement depuis sa création il y a bientôt cinq ans. InSite s’évertue à venir en aide aux acteurs des territoires de l’ultra ruralité en mobilisant de l’ingénierie et des ressources humaines qui viennent soutenir les projets de ces territoires. La question agricole étant au centre des préoccupations de nos territoires face à des défis immenses comme le bouleversement climatique, le renouvellement des générations, la souveraineté alimentaire… Il est tout à fait naturel qu’InSite s’implique avec détermination dans la co-construction de ce nouveau projet”.
Nous venons d'apprendre le décès de Paul Havard, militant de la JAC et fondateur du réseau Cuma à l'Ouest.
Le règlement (UE) 2025/1117 qu’on appelle la « 3ème vague d’amendement » et que l’on attendait a été publié le 12 juin 2025. Il vient modifier les règlements délégués (UE) 2015/68 et (UE) 2015/208 en ce qui concerne les prescriptions en matière de freinage et les prescriptions relatives à la sécurité fonctionnelle des véhicules agricoles et forestiers.
Dans le cadre de son Congrès triennal organisé à Beaune, la Fédération Nationale des Cuma (FNCuma) a élu ce mardi 3 juin 2025 sa nouvelle présidente : Marine Boyer, 36 ans, éleveuse de vaches allaitantes en agriculture biologique dans l’Aveyron.
Vendredi 16 mai 2025, de 9h15 à 12h, se tiendra à Janzé (Ille-et-Vilaine) une demi-journée technique sur le thème : “La méthanisation au service de l’agronomie au sein du projet territorial Enerfées”.
Un troupeau, des champs, une fromagerie… et une cuma qui assouplit le quotidien de jeunes éleveurs caprins. Depuis 2022, date de leur installation entre Chateaubriant et Candé, Marie Amélie Peltier et Nicolas Rouxel concilient ainsi toute la diversité de leur activité, des travaux culturaux à la vente directe.
Réponse le 13 mars 2025 au GAEC des 3 Villages à Carentoir.
Les cuma de l’Ouest viennent de publier l’édition 2025 de leur Guide Prix de Revient. Ce guide, indispensable pour les responsables de cuma, propose 80 fiches matériels et 12 études “chantier complet”. Ces références sont essentielles pour évaluer la performance économique des matériels en cuma et étudier la faisabilité de nouveaux projets.
Aurélie, 21 ans, est apprentie conductrice d'engins agricoles à la Cuma l'Alliance à Saint-Brice-en-Coglès en Bretagne.
Pour ce début d’année, des Cuma de Bretagne ont ouvert leurs portes aux établissements d’enseignement agricoles.
Cela fait plusieurs années que la Fédération des cuma dans le Morbihan n’avait pas entrepris d’action “portes ouvertes écoles”. La fusion à l’échelle régionale a permis un regain de dynamisme tant au niveau politique qu’opérationnel.